Fièvre récurrente mondiale

La fièvre récurrente mondiale est une maladie infectieuse due à Borrelia recurrentis transmise par les poux, qui ne sévit plus guère qu'en Éthiopie et au Soudan.



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  • Espèces pathogènes : Borrelia recurrentis agent de la fièvre récurrente épidémique transmise par les poux et Borrelia burgdorferi... C'est une maladie sexuellement transmissible mondiale touchant 60 millions de personnes dans le monde.... (source : membres.lycos)
  • La FR à poux, est due à Borrelia recurrentis, le vecteur est le poux du corps, ... Les fièvres récurrentes ont une répartition mondiale, à l'exception de .... Fièvre récurrente moyen-orientale. Ex-URSS, ouest de la Chine et Kahsmir à ... (source : medecinetropicale.free)
  • Fièvre récurrente. Traitement. Amoxicilline. Borrelia recurrentis. Borrelia recurrentis... Vaccins à jour. Il vous est adressé pour. Fièvre. ÆG. Éruption cutanée... mondiale. 2/5 e de la population mondiale. 50 millions... (source : chu-sainte-justine)

La fièvre récurrente mondiale (FRM) est une maladie infectieuse due à Borrelia recurrentis transmise par les poux, qui ne sévit plus guère qu'en Éthiopie et au Soudan. Jadis, la distribution géographique était mondiale comme le pou. Des épidémies sont toujours à craindre dès que les conditions de vie deviennent misérables : famine, guerres, catastrophes naturelles comme des tremblements de terre...

Les borrelia sont des spirochètes. L'agent de la FRM, Borrelia recurrentis, est transmise à l'être humain par les poux du corps, plus rarement par les poux de tête. Le pou se contamine en piquant un malade en phase fébrile. La bactérie se multiplie rapidement dans la cavité générale du pou. La piqûre et les déjections du pou, curieusement, ne sont pas contaminantes. Enfermés dans l'hémocœle du pou infecté, les spirochètes infectieux sont contaminants au niveau d'excoriations cutanées ou au niveau conjonctival lors de l'écrasement d'un pou, libérant le liquide cœlomique, riche en borrelia. Charles Vialatte, Henry Foley et Edmond Sergent ont contribué à la découverte du rôle du pou dans la transmission de la fièvre récurrente mondiale durant les années 1923 - 1925.

Groupes à risque et importance

Il peut exister des poussées épidémiques lors de guerre ou de tranfert de population, car ces événements facilitent la pullulation des poux et diminuent la résistance des populations.

La grande sensibilité aux antibiotiques de Borrelia recurrentis à nettement diminué l'importance de la FRM mais, sans traitement, elle peut tuer jusqu'à 50 % des malades atteints.

Sur le plan clinique, la récurrente à poux donne une courbe thermique particulièrement régulière, chaque récurrence, il y en a généralement de 1 à 4, débutant 14 jours après le début de la précédente.

Après l'incubation muette de 1 à 10 jours, l'invasion brutale, avec fièvre d'emblée à 40 °C, ouvre la première période fébrile caractérisée par sa courbe rémittente avec pics vespéraux à 40 °C et plus, et rémittences matinales autour de 38 °C.
L'habitus du malade est aussi typique : il est couché en chien de fusil, tourné vers le mur dans une attitude de refus dictée par sa photophobie, des maux de tête violents, des rachialgies et myalgies avec douleurs thoraciques "en corset" et des douleurs vives des muscles abdominaux.
Le faciès est congestif mais la langue a gardé sa mobilité ; elle est humide et "soufrée". La peau sub-ictérique fait rechercher une hépatomégalie ; la rate est grosse, molle, en "éponge".
Enfin, un léger exanthème maculo-pétéchial, situé au cou et au tronc, complète ce tableau, qui, malgré l'abattement du malade, ne comporte jamais de tuphos.
Après 5 à 7 jours, la fièvre s'effondre au-dessous de 37 °C et une première crise, urinaire, sudorale et diarrhéique vient clore ce premier épisode fébrile.
La rémission qui suit, période de fausse guérison, voit un mieux-être sensible (le malade veut sortir) mais il subsiste les signes d'alerte : lourdeur de la tête, insomnies et "rate accordéon". Elle va durer une semaine à peu près puis, le 14e jour après le début de la maladie, la température remonte brusquement, inaugurant le 2e épisode fébrile : la récurrence.
Le tableau clinique est quasiment celui de la première crise.

L'évolution peut se faire alors selon diverses modalités :

  • nouvelle rémission, suivie d'une ou plusieurs récurrences,
  • défervescence définitive aboutissant à la guérison spontanée,
  • apparition après cette défervescence de complications hépatiques, oculaires et génitales entraînant une mortalité de 5 %, 10 % et quelquefois même 50 %.

Ce pronostic est , aujourd'hui, totalement transformé par l'antibiothérapie particulièrement efficace contre Borrelia recurrentis.

La fièvre survient lors des bactériémies. L'apyrexie correspond à la séquestration de la bactérie dans les organes profonds.

Le diagnostic est clinique et assez facile en zone d'endémie.

On éliminera :

  • un accès de malaria à Plasmodium falciparum qui s'accompagne d'une rate dure et d'une courbe thermique bien différente,
  • un typhus dont on ne retrouve ni l'exanthème important ni le tuphos et qui ne donne pas de grosse rate,
  • une fièvre jaune à laquelle on pensera dans les formes à ictère marqué,
  • une leptospirose mais sa fièvre est particulièrement anarchique et elle entraîne toujours une forte hépatomégalie.

On est aussi orienté par la prise de sang, qui montre neutrophilie, anémie et cytolyse hépatique. Le diagnostic est certain si la bactérie est vue au microscope quand du sang est observé au microscope à fond noir ou après coloration du sang à l'encre de Chine.

Sans traitement, 40 % de mortalité par hépatonéphrite grave mortelle. Avec traitement, la mortalité descend à 5 %. Par contre, le traitement n'empêche pas forcément les complications oculaires, qui sont assez fréquentes : iritis, iridocyclite, névrite optique.

Tétracycline ou béta-lactamine ou macrolide.
Pour la tétracycline en tout cas, de faibles doses suffisent : 1 prise de 250 mg per os le 1er jour et 2 prises de 250 mg per os le 2e jour.

Au cours du traitement, une réaction de Jarisch-Herxheimer peut survenir (réaction allergique aux cadavres des bactéries tuées).

La quarantaine de jadis n'est plus de rigueur. Cependant, il faut isoler le patient au cours de la 1re semaine et l'épouiller (insecticide sur le corps et les vêtements).

Les fièvres récurrentes régionales à tique sont nombreuses, et aussi dues à des borrelia.


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