Maladie vectorielle / Maladies vectorielles
Une maladie vectorielle est en médecine humaine ou vétérinaire, ou en phytopathologie une maladie qui est causée par un agent parasite véhiculé et inoculé ou déposé par un vecteur vivant.
Une maladie vectorielle est en médecine humaine ou vétérinaire, ou en phytopathologie une maladie qui est causée par un agent parasite véhiculé et inoculé ou déposé par un vecteur vivant (obligatoire dans la majorité des cas). Ce vecteur est un organisme qui ne provoque pas lui-même la maladie mais qui est indispensable à la dispersion de l'infection en transportant les agents pathogènes d'un hôte à l'autre.
Chez l'animal et l'homme la majorité des "maladies à vecteur" sont des zoonoses, c'est-à-dire des maladies passant de l'homme à des animaux domestiques et/ou sauvages, et quelquefois des émergentes ou réémergentes.
Maladies en augmentations
En raison d'une économie mondialisée et un monde où on circule de plus en plus et de plus en plus vite, les maladies infectieuses vectorielles prennent un poids épidémiologique et écoépidémiologique croissant.
Il est devenu, malgré des moyens nouveaux énormes de diagnostic et traitement, particulièrement complexe de les juguler.
Ce sont pour cela des maladies spécifiquement suivies par l'OMS qui participe de plus en plus avec l'OIE sous l'égide de l'ONU, surtout pour aider les pays pauvres à développer leurs dispositifs de suivi écoépidémiologique.
Une maladie vectorielle nécessite
- une ou plusieurs «espèces-réservoir» du pathogène.
- un agent pathogène (virus, bactéries, protozoaires, filaires).
Dans quelques rares cas ce pathogène peut affaiblir le vecteur, ou alors le tuer.
Il arrive aussi que le parasite puisse modifier le comportement de son hôte (interactions durables), par exemple pour qu'il se fasse plus aisément manger, ce qui permet au parasite de pouvoir infecter un autre hôte indispensable pour compléter son cycle de développement. En laboratoire, les tiques infectées par des borrélies montrent un comportement de recherche de proies plus actif, et se déplacent deux fois plus loin pour les rechercher lorsqu'il fait sec ou chaud (voir Article «borrélioses» et Article «Tiques» pour plus de détail). - une espèce «vectrice» (il s'agit fréquemment d'un arthropode (acarien) ; d'un insectes (principalement diptères, brachycères ou nématocères) ou plus rarement d'un invertébré piqueur ou suceur de type sangsue chez les animaux). Chez les végtaux, ce sont en particulier les pucerons ou d'autres suceurs de sève). Le vecteur n'a en fait rarement qu'un rôle de transporteur ; Mains agents pathogènes ont une partie de leur cycle de reproduction sexuée qui se déroule dans le vecteur (par exemple pour le paludisme, les babésioses et theilérioses). La majorité des protozoaires tels que Plasmodium, Theileria, Babesia, Leishmania se multiplient et se transforment dans le vecteur où ils acquièrent leur pouvoir infectant (on parle alors de transmission cyclopropagative).
Les filaires s'y tansforment du stade d'embryon (ou microfilaire) au stade de «larve 3» infestante (on parle de «transformation évolutive» dans le vecteur).
Il arrive que l'agent infectieux d'une maladie vectorielle puisse en outre aussi se transmettre «verticalement» (c'est-à-dire se reproduire et survivre sur plusieurs générations chez le vecteur et sa descendance, via les gonades puis les œufs ; le vecteur devient alors aussi réservoir (par exemple pour Babesia chez sa tiques vectrice.
Il semble aussi que des co-infections puissent quelquefois favoriser la pénétration conjointe et l'infection par différents pathogènes
Écoépidémiologie
Plusieurs de ces maladies sont devenues des émergentes ou en plein développement, à cause de la pullulation de l'espèce vectrice (tique surtout) ou de comportements à risque de la part des hommes (déforestation.. )
Exemples de maladies vectorielles : (non exhaustif)
- paludisme, fièvre jaune, encéphalite de Saint-Louis, dengue ou virus du Nil occidental véhiculées par plusieurs espèces de moustiques.
- peste bubonique, due au bacille (Yersinia pestis) transmise par des puces de rongeurs à l'Homme,
- Bartonelloses transmises par des puces ou tiques
- Maladie de Lyme récemment découverte et en pleine extension, transmises par des tiques.
- babesioses
- leishmanioses, transmise par des moucherons
- hantavirus ? (exceptionnellement transmis via morsures de rongeurs ou de tiques ?, mais le plus fréquemment par inhalation de particules virales)
- Maladie de Chagas (Triatominæ)
- piroplasmose du mouton ; détectés en Roumanie dès 1884 par Magureanu et chez les bovins dès 1892 par Babes, avant qu'en 1893 Smith et Killimite identifient (au Texas) la responsabilité de la tique Boophilus annulatus comme vecteur de Babesia bovis .
- plusieurs formes de rage sont transmises via les morsures de diverses espèces (canidés et chiroptères).
- etc.
Voir aussi
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
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