Borrelia afzelii

Borrelia afzelii est l'une des nombreuses espèces de borrélies qui peuvent infecter diverses espèces de vertébrés et d'invertébrés



Catégories :

Borrelia

Borrelia afzelii est l'une des nombreuses espèces de borrélies (genre de bactéries spirochètes) qui peuvent infecter diverses espèces de vertébrés et d'invertébrés (tiques surtout)

Parmi une trentaine de borrélies connues, c'est l'une des 4 qui est susceptibles d'infecter l'Homme en provoquant une des variantes de la maladie de Lyme.
Son génome a été séquencé[1]
Il semble assez habituel que des co-infections associent cette bactérie à une autre borrelie, ou alors à d'autres pathogène véhiculés par le vecteur qui semble dans la majorité des cas être la tique Ixodes ricinus (en Europe), ce qui peut compliquer le diagnostic, et le traitement.

Définition, classification

Attention, l'expression Borrelia burgdorferi sert à désigner quelquefois tout le complexe bactérien des borrelias (une trentaine de bactéries du genre Borrelia, dont quatre au moins sont pathogènes pour l'homme (et responsable de différentes formes de la maladie de Lyme). En principe, pour éviter toute confusion, il faut dans ce cas parler de Borrelia burgdorferi ls (ls ou lato sensu signifiant «au sens large» en latin). Ceci est du au fait que la première de ces bactéries découverte était B burgdorferi qui prédomine particulièrement beaucoup aux tats-Unis, tandis que Borrelia afzelii prédomine en Asie, et semble localement fréquente en Europe de l'Ouest (Dans la Meuse en France par exemple), au moins depuis deux décennies.

Article détaillé : Borrelia.

Dans ce complexe, hormis B. afzelli 3 espèces de borrélies pathogènes pour l'homme sont plus fréquentes :

Toutes ces bactéries sont transmises à l'homme par l'intermédiaire de tiques vectrices de différentes espèces, mais on se demande si d'autres acariens ou insectes piqueurs ne pourraient pas aussi transmettre ces borrelies à l'Homme.

Un patient peut être piqué dans un pays, et déclarer la maladie, quelques semaines à plusieurs années après dans un autres pays, sur un autre continent.

Article détaillé : Maladie de Lyme.
Article détaillé : Maladie émergente.

Diagnostic

Les éléments de diagnostic sont ceux de la maladie de Lyme.
L'érythème migrant, fréquemment associé à de la fièvre est typique, mais non systématique (il peut être particulièrement discret ou ne pas apparaître du tout ou avoir été confondu avec une allergie. ). S'il n'a pas été détecté en phase d'origine de la maladie, la malade peut spontanément guérir ou sa maladie va évoluer en deux phases successibles plus complexes à soigner, avec le risque de conserver des séquelles invalidantes toute sa vie.
En son absence ou s'il n'a pas été détecté au premier stade de la maladie, et plus toujours si le malade a oublié qu'il a été piqué ou ne pense pas à faire le rapprochement entre une piqure ancienne de tique et ses symptômes, le médecin doit détecter, via un diagnostic différentiel complexe, une association de symptôme, parmi une centaine de symptômes recensés, dont aucun n'est spécifique ni typiques hormis l'ACA (Acrodermatite chronique atrophiante ; qui est typique mais n'est cependant pas systématique, et qui peut avoir disparu au moment du diagnostic ou peut être confondu avec une cicatrice de brûlure ou un lichen plan). L'ACA semble être une manifestation typique de cette bactérie ou de ses consœurs européennes, tandis qu'il n'a jamais été détecté en Amérique du Nord.

Après la phase d'infection, lors de la phase chronique d'infection, la bactérie se multiplie peu, est capable d'échapper au dispositif immunitaire (en distançant les globules blancs) ou en s'enkystant avant de créer un nouveau foyer d'infection dans un autre organe quelques mois ou années plus tard.

Test de dépistage et de confirmation (In vitro)

Le test de dépistage est fréquemment immunœnzymatique (méthode reconnue comme plus fiable que les dépistages par immunofluorescence indirecte ou hémagglutination indirecte ; les deux dernières méthodes étant jugées d'interprétation plus subjective[2]). Le premier test est par conséquent le plus souvent un test Elisa (rapide et peu couteux), mais avec de faux-négatifs ou de faux-positifs envisageables.

Le test de confirmation est le plus fréquemment un Western Blot, si envisageable effectué sur un sérum frais, sinon sur un plasma frais, clair et sans hémolyse.
Ce test est plus spécifique et sensible que les test de dépistages, mais plus long dans sa mise en œuvre. Si les bandelettes sont illisibles mais que les symptômes persistent, un second test doit être fait dans les semaines qui suivent.
Il existe depuis peu un Western Blot reconnaissant particulièrement les protéines de B. Afzelli et B. garinii, qui sont les borrélies les plus habituelles en de l'Europe au Japon, tandis que les premiers tests étaient faits pour détecter B. burdogferi, qui n'est presque pas présent en Eurasie mais particulièrement présent aux USA.
Théoriquement, les Western blot actuellement mis sur le marché doivent détecter des protéines communes aux 4 borrélies impliquée dans la maladie.
La notice de ce test précise cependant que «Une interprétation négative n'exclut pas la possibilité d'une infection à borrelia» [3]. Des faux positifs sont d'autre part envisageable si le malade a été infecté ou co-infecté par d'autres spirochètes (ex : Syphilis, Pian, Pinta, Leptospirose, autres borrélioses, maladies parodontales... ) ou suite à d'autres infections telles que fièvre pourpre des Montagnes Rocheuses, virus d'Zpstein-Barr ou cytomégalovirus dont les anticoprs ont une réaction croisée avec B afzelii ou garinii. Des maladies autoimmunes des tissus conjonctifs comme la polyarthrite rhumatoïde ou certaines formes de lupus érythémateux peuvent aussi produire des faux positif, comme d'ailleurs des sujets produisant des anticorps antinucléaires.

Une PCR (qui détecte l'ADN de la borrélie, après augmentcation de ce dernier et grâce à une «sonde » spécifique) est aussi envisageable (sur prélèvement de liquide cérébrospinal ou synovial généralement). Enfin, une culture directe des spirochètes peut être faite.

Diagnostic différentiel

Il vise à vérifier qu'il ne s'agit pas d'un polyarthrite juvénile, d'un lupus, d'une sclérose en plaques, d'un rhumatisme articulaire aigu, d'un syndrome oculo-urétrosynovial, d'une myocardite ou d'une méningite virale, etc.

Voir aussi

Liens externes

(en)

Bibliographie

Notes et références

  1. Magnarelli, L. A. JF. Anderson, R. C. Johnson (1987) J. Infections Disease DIS 156. Vol. 11-183-187
  2. Exemple : paragraphe 14 de la notice du test 44-2020M («Western Blot IgM EU-Lyme ; Test Western Blot pour détection des IgM dirigées contre Borrelia afzelii et Borrelia garinii. A usage professionnel exlusivement»), intitulé "limites de la procédure", alinéa D : «Une interprétation négative n'exclut pas la possibilité d'une infection à B. afzelli/garinnii»

Recherche sur Google Images :



"Un article de Wikipédia,"

L'image ci-contre est extraite du site fr.wikipedia.org

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (250 x 285 - 15 ko - )

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Borrelia_afzelii.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu