Méningo-encéphalite verno-estivale / Méningo-encéphalite à tiques

La méningo-encéphalite verno-estivale connue en anglais sous le nom de Early summer meningœncephalitis est génèrée par un virus à ARN du groupe des Flavivirus transmise par la piqûre d'une tique



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La méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE) connue en anglais sous le nom de Early summer meningœncephalitis (ESME) est génèrée par un virus à ARN du groupe des Flavivirus transmise par la piqûre d'une tique (tique commune ou Ixodes ricinus)

On distinguait jusque là deux maladies différentes :

On pensait tandis que l'encéphalite verno-estivale russe (Russian Spring–Summer Encephalitis, RSSE) était due à une variante plus virulente du virus de la MEVE. Les dernières analyses ne montrent cependant que des différences négligeables entre les isolats d'Europe et ceux du Japon, ne justifiant aucunement une distinction entre deux types différents de virus. La gravité de l'infection dans la partie orientale de la zone à risque correspond aussi à une espèce de vecteur (tique) différente.


Zones à risque du virus

Les zones à risque de MEVE sont le sud de l'Allemagne, la Suisse et l'Alsace, certaines régions de l'ex-Allemagne de l'Est , la Suède et l'Autriche mais aussi toute l'Europe Centrale et l'Europe de l'Est, elles s'étendent à l'est jusqu'en Russie et au Japon. Les continents américain et australien sont dépourvus de virus MEVE.

Trois génotypes du virus MEVE ont été identifiés : les sous-types de l'Europe centrale, de l'Extrême-Orient et de la Sibérie.

Epidémiologie

Les hôtes compétents comme vecteurs sont les tiques appartenant à la famille des Ixodidæ (tiques dures). De nombreuses espèces de tiques dures peuvent transmettre le virus, mais deux espèces jouent un rôle prépondérant dans la transmission du virus MEVE : Ixodes ricinus et Ixodes persulcatus.

Ixodes ricinus est répandu en Europe centrale et de l'ouest , où il transmet le sous-type européen du MEVE (encéphalite d'Europe Centrale). Ixodes persulcatus est disséminé en Russie et en Extrême-Orient, où il transmet les sous-types de la Sibérie et de l'Extrême-Orient (encéphalite verno-estivale russe). Certains sous-types se chevauchent dans des régions d'Europe de l'Est . Les zones à risque s'étendent sur une bonne partie de l'Europe, depuis l'est de la France jusqu'au sud de la Scandinavie et la Croatie ainsi qu'à l'est jusqu'au nord du Japon.


Cycle biologique de la tique et transmission du virus

Cycle de reproduction de la tique commune

La tique traverse 3 stades de développement durant à peu près 1 an et le virus peut être transmis à l'ensemble des stades. Les tiques hibernent plutôt dans les sous-bois humides, près des cours d'eau. La femelle pond des centaines d'œufs qui peuvent déjà être infectés. Les larves à six pattes issues des œufs font leur premier repas de sang dès les premières journées chaudes du printemps, attendant leur victime sur un brin d'herbe elles les accrochent au passage. Au cours de leur repas, elles peuvent transmettre le virus à leur hôte (un petit animal : souris, écureuil etc…) ou au contraire s'infecter si leur victime est porteuse du virus. Après son repas la larve se laisse tomber et devient après métamorphose une nymphe à 8 pattes. Après un autre repas sanguin 1 à 2 ans plus tard la tique atteint le stade adulte. Elle mesure tandis quelques millimètre de longueur et peut escalader les buissons jusqu'à 80 cm de hauteur pour atteindre un animal plus gros (renard, gros gibier). Après son repas sanguin la tique s'accouple, pond des œufs et le cycle reprend. Les êtres humains sont un hôte occasionnel qui forme une impasse pour le cycle puisque dans ce cas la tique ne retourne le plus souvent pas dans la nature après son repas de sang. Chez l'être humain la tique remonte le plus souvent le long des jambes pour atteindre une zone cutanée mince, plus facile à piquer où elle se niche, l'ombilic, l'aisselle ou la racine des cheveux au niveau de la nuque et la piqûre est indolore. Après une période de 2 à 3 jours la tique débute son repas de sang qui dure 1 jour puis, repue de sang elle se laisse tomber au sol. Le virus se multiplie surtout dans les glandes salivaires de la tique.


Clinique

Dans la moitié des cas la notion de piqûre de tique n'est pas retrouvée, elle n'a même pas été remarquée par la victime.

La maladie présente fréquemment une allure biphasique comme énormément d'infections virales.

Après une période d'incubation de 1 à 10 jours (pouvant aller jusqu'à 30 jours) apparaissent des symptômes grippaux qui durent quelques jours.

Puis au bout de 1 à 10 jours on entre dans la phase des troubles neurologiques qui nécessite fréquemment une hospitalisation :

On peut observer des cas de décès par complications neurologiques en particulier chez des malades agés.

Les conséquences à long terme sont habituelles. Un tiers des patients présentent des troubles résiduels plusieurs années après la maladie (céphalées, troubles sensitifs ou neuro-végétatifs).

La maladie est monophasique et plus sévère, évoluant rapidement vers une atteinte neurologique. Le taux de létalité s'élève à 20 %, et jusqu'à 60 % des survivants présentent des séquelles neurologiques résiduelles.


Diagnostic

Présence d'anticorps anti-MEVE. La présence d'IgM permets de faire la différence entre une infection en cours et la trace sérologique d'une infection ancienne passée inaperçue (IgG).

La détection du germe infectieux est envisageable au moyen de la réaction en chaîne par polymérase (PCR). À cause de la fiabilité de la sérologie, cette technique n'est cependant pas utilisée en routine pour le diagnostic de MEVE

Prophylaxie

Il n'existe aucun traitement spécifique de la maladie. Depuis les années 70 on dispose d'un vaccin à virus tué efficace et bien toléré il est recommandé pour les personnes séjournant dans une zone d'endémie au cours de la saison des tiques (Février à Novembre).

Pour éviter les piqûres et l'infection par les tiques, les experts conseillent les précautions suivantes :

Extraction d'une tique

Les tiques devraient être retirés rapidement et soigneusement avec des pinces brucelles et en appliquant une traction régulière et douce ou mieux toujours une rotation suivant un axe perpendiculaire à la peau du patient. le corps de la tique ne devrait pas être écrasé au moment de l'extraction et les brucelles devraient être positionnées aussi près de la peau que envisageable pour éviter de laisser des morceaux de la bouche de la tique dans la peau. Les tiques ne devraient pas être extraites à main nue. Des mains devraient être protégées par des gants et/ou une étoffe et être soigneusement lavées à l'eau et au savon et après l'opération. Cette manœuvre devrait être exécutée avec le plus grand soin.


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
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