Echinococcus granulosus

Echinococcus granulosus ou échinocoque du chien est un très petit ténia dont l'adulte parasite l'intestin grêle du chien et dont la forme larvaire ou hydatide peut se développer chez l'homme en donnant les divers tableaux de l'hydatidose.



Catégories :

Cestoda - Parasite (nom scientifique)

Echinococcus granulosus ou échinocoque du chien est un très petit ténia dont l'adulte parasite l'intestin grêle du chien et dont la forme larvaire ou hydatide peut se développer chez l'homme en donnant les divers tableaux de l'hydatidose.

Répartition géographique et importance

Cosmopolite, sa répartition mondiale suit celle de l'élevage du mouton, hôte intermédiaire habituel.
Rare en Europe et en Asie, il est particulièrement répandu en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Nord, dans le Middle East américain et en Argentine.

Il tire son importance de la fréquence et de la gravité habituelle des atteintes humaines dans ces régions.

Morphologie

C'est le plus petit des ténias d'importance médicale (2 à 3 mm). Le scolex est comparable à celui de Tænia solium mais n'est suivi que de 3 anneaux, le dernier seul étant gravide.

Biologie

Cycle du parasite

Les adultes, toujours en particulièrement grand nombre, tapissent comme un velours l'intestin grêle du chien. Les embryophores, éliminés avec les matières fécales, souillent le sol et les pâtures. Le mouton, et quelques autres herbivores, s'infectent en les ingérant. Libéré par la digestion, l'embryon hexacanthe (embryon du ténia échinocoque) franchit la muqueuse digestive et migre par voie sanguine vers le foie (70%), le poumon (20%) et , uniquement si ces deux filtres successifs ont été défaillants, vers les autres viscères.

Installé, l'embryon se développe en une larve particulièrement spécifique : l'hydatide. Celle-ci se vésicule rapidement, est le siège d'une intense multiplication larvaire, bourgeonnant sur sa face interne (membrane proligère = qui porte l'agent pathogène) la plupart de vésicules qui baignent dans un liquide clair, salé et tendu, le liquide hydatique. A leur tour, ces vesicules proligères bourgeonnent à leur face interne des scolex, dont chacun pourra donner un ténia adulte.

Cette multiplication d'ordre 2 (1 embryon hexacanthe donant nn'scolex) s'accompagne d'une augmentation de volume particulièrement importante, tandis qu'autour de l'hydatide, une intense réaction tissulaire va former la paroi du kyste hydatique.

C'est en mangeant les abats refusés et abandonnés sur place, des moutons que le chien s'infecte et entretient l'affection d'autant plus aisément que, même massivement parasité, c'est toujours un porteur sain. L'homme s'infecte en déglutissant quelques embryophores, soit comme souillure alimentaire, soit par l'intermédiaire des mains souillées au contact du pelage des chiens. L'importance des contacts homme-chien et chien-mouton explique le caractère fréquemment pastoral de l'affection.

Clinique

Trois étapes évolutives vont conditionner toute la clinique de ce "corps étranger" à la fois expansif et fragile :

Kyste hydatique du foie. Après une période de latence prolongée, durant laquelle le kyste se développe, phase de "kyste sain", la naissance de signes de souffrance bilaire inaugure, dans 90% des cas, la période d'état ou phase de "kyste malade". Ces signes n'ont rien de pathognomonique et le diagnostic sera complexe devant :

Énormément plus rarement, le kyste hydatique du foie se marque par un tableau de tumeur isolée. Seule une localisation antérieure sert à palper une "voussure" lisse, rénitente (qui offre une certaine résistance à la pression) et sensible, qui contraste avec le reste du foie. La radiographie simple ou avec des produits de contraste et la scintigraphie montreront des images particulièrement suggestives.

Histopathologie (chez un mouton)

L'évolution se fait à long terme : généralement vers la surinfection à partir des voies biliaires septiques, et la rupture dramatique aux voies biliaires, à la veine cave ou en péritoine libre ; quelques rares fois vers la calcification et la guérison spontanée.

Kyste hydatique du poumon. La période de "kyste sain" est courte (moins d'un an), le développement étant rapide et la rencontre avec une bronche précoce. Un contrôle radioscopique à ce stade montre l'image dense, s'ovalisant avec la toux, respectant les traditions en "boulet de canon", mais en fait à contour un peu polygonal.

La période de "kyste malade non rompu" se marque par des crises d'urticaire, une toux, le plus fréquemment tenace, un fébricule et quelquefois de petites hémoptysies. D'autres fois, elle passe inaperçue. A la radiographie, le kyste apparaît cerné d'un croissant clair supérieur.

La rupture est fréquemment l'accident inaugural. Elle se fait dans la bronche de drainage, entraînant, dans un tableau de choc fréquemment impressionnant, la classique vomique (expectoration subite et abondante de sérosité, de pus ou de sang), franche ou fractionnée, contenant granulations et "peaux de raisin", et dans laquelle le laboratoire pourra retrouver les crochets caractéristiques. Exceptionnellement, elle peut se faire à la plèvre. Les images radiographiques sont caractéristiques : pneumokyste avec niveau liquide et membrane flottante (signe du nénuphar) ou hydatido-pneumothorax.

Sans cure chirurgicale, les complications sont à court terme la rétention de membrane et la surinfection, ainsi qu'à long terme, l'atélectasie et la fibrosclérose.

Diagnostic

Sauf dans le cas de la vomique où on retrouve le sable hydatique, le diagnostic n'est jamais parasitologique. La ponction reste toujours formellement contre-indiquée. La sérologie est désormais d'un bon secours, immuno-électrophorèse et immuno-fluorescence apportant la confirmation indirecte.

Traitement (1980)

Quand l'organisme n'a pas spontanément éliminé lui même le parasite, seul l'Albendazole (Zentel *) montre une certaine action sur les hydatides et permet d'envisager, à la dose massive de 2 gr par jour poursuivie pendant des mois, un traitement médical, au moins dans les formes jeunes et non compliquées.
Dans les autres cas (tardifs) le traitement repose sur une chirurgie d'exérèse idéalement codifiée.

Voir aussi


Liens externes

Notes et références


Recherche sur Google Images :



"Echinococcus granulosus"

L'image ci-contre est extraite du site en.academic.ru

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (3000 x 2038 - 637 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Echinococcus_granulosus.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu