Peste porcine

La peste porcine classique est une maladie virale contagieuse qui touche les suidés qui en seraient l'unique «réservoir sauvage».



Catégories :

Zoonose - Chasse - Hygiène

Autopsie d'un porc victime de Peste porcine africaine ; ecchymoses autour des reins, hémorragies du tissus musculaire évoquent la forme aiguë de la maladie
Cyanose cutanée des oreilles ; caractéristiques d'un porc victime de Peste porcine (ici forme africaine)
La gravité et la contagiosité de ce virus rend indispensable l'identification de la zone infectée, la destruction des animaux touchés, la désinfection complète du site et le contrôle des déplacement des suidés et matières à risque

La peste porcine classique est une maladie virale contagieuse qui touche les suidés (dont le porc domestique et le sanglier) qui en seraient l'unique «réservoir sauvage».


Faute de traitement efficace connu, les porcs et autres suidés malades doivent être abattus, enterrés ou incinérés dans les conditions sanitaires appropriées et dans le respect de la réglementation locale et mondiales (Code OIE).

Remarque : Il existe aussi une peste porcine africaine, aussi à déclaration obligatoire. Ces maladies ne sont pas des zoonoses (pas transmissibles à l'homme !)

Le responsable de la «peste porcine classique» est un virus de la famille des Flaviviridés, du genre Pestivirus (même genre que le virus responsable de l'hépatite C).

Aire de Répartition : ce virus est présent dans la majeure partie de l'Asie, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud mais aussi dans certaines parties de l'Europe et de l'Afrique. De nombreux pays sont reconnus comme indemnes (voir mises à jour de l'OIE.

Résistance/sensibilité : Ce virus résiste au froid ainsi qu'à la congélation, ainsi qu'à certains traitements de la viande (conservateurs, fumage) ainsi (partiellement) qu'à une chaleur modérée (jusqu'à 56°C) et par conséquent dans une viande mal cuite.
Il est inactivé à un pH <3,0 ou >11, 0 rarement atteint dans la nature. Il est sensible à l'éther, au chloroforme ainsi qu'à la ß-propiolactone à 0, 4 % et inactivé par le crésol, l'hydroxyde de sodium (2 %), le formol (1 %), le carbonate de sodium (anhydre à 4 % ou sous forme cristalline à 10 %, avec 0, 1 % de détergent), les détergents ioniques ou non ioniques et les iodophores forts (1 %) dans l'acide phosphorique

Incubation : 2 à 14 jours.

Transmission

Diagnostic clinique

Forme aiguë

Forme chronique

Forme congénitale Elle est caractérisée par un tremblement congénital, une asthénie musculaire, un retard staturo-pondéral et évolue vers la mort en quelques semaines à plusieurs mois. Le tableau clinique est normal mais la virémie persistante, sans réponse immunitaire

Il existe une forme atténuée (chez les femelles), caractérisée par :

Lésions

Forme aiguë

Forme chronique

Forme congénitale

Diagnostic différentiel

Cette virose ne doit pas être confondue avec

Le Diagnostic biologique fait l'objet de procédures et informations précisées par un Manuel de l'OIE, s'appuyant sur :

Les Tests sérologiques se font à partir d'échantillons prélevés sur amygdales, Ganglions lymphatiques (pharyngés, mésentériques), Rate, Reins, Iléon distal, Sang dans EDTA (pour animaux vivants), et sont à réfrigérer et rapidement envoyer au laboratoire. Les tests sont :

On teste aussi les échantillons de sérum provenant d'animaux suspects guéris, de femelles dont les portées ont été suspectées de contamination congénitale ou de suidés surveilés.

Vaccins

Des vaccins à virus vivant modifié sont efficaces à l'endroit où le virus est enzootique mais ne permet pas d'éradiquer l'infection. Dans les pays indemnes, où dans lesquels l'éradication est en cours, la vaccination est généralement interdite.

Prophylaxie

Prévention en amont : Elle passe par la surveillance éco-épidémiologique et sérologique du virus, et par conséquent par la veille sanitaire, la traçabilité totale des animaux élevés et tués à la chasse, le contrôle des truies et verrats réservés à la reproduction. Elle dépend de la réactivité de la communication entre autorités vétérinaires, vétérinaires, praticiens et éleveurs, la déclaration (obligatoire) des maladie, le contrôle des équarrissages, des importations/exportations de suidés vivants et de leur viande (dont de porc fraîche et traitée pour conservation).
L'OIE recommande la quarantaine systématique des suidés avant intégration à une troupe, mais aussi l'hygiène des lieux d'élevage, la stérilisation efficace des déchets alimentaires distribués aux porcs ou l'interdiction de cette pratique.

Mesures prophylactiques :

Aspects légaux / Responsabilité

Cette maladie pouvant être source de graves pertes de revenus pour les éleveurs, elle fait l'objet d'un suivi attentif et de mesures sanitaires de précaution.
L'auteur d'un introduction volontaire de la maladie, ou qui l'introduirait par défaut de respect de la réglementation s'exposerait à des poursuites (Cf. article 1382 du Code civil). Les analyses génétiques permettent désormais d'apporter des preuves de transfert (1 poil de l'animal suffit). Des souches microbiennes peuvent aussi être génétiquement tracées.

En France, des sangliers d'Alsace-Moselle semblent régulièrement contaminées par des sangliers atteint de peste porcine venant de foyers infectieux localisés essentiellement en Allemagne. La maladie est circonscrite à quelques zones où des mesures sont prises par l'ONCFS et les préfets compétents (battues administratives visant l'éradication des sangliers sur ces sites).

L'ONCFS rappelle que la maladie est aussi véhiculée par de la nourriture contaminée apportée par certains gestionnaires de chasse, qui prennent le risque de poursuites judiciaires par l'administration, mais également par les éleveurs dont le cheptel aurait du être abattu, leurs assureurs, coire par des associations de protection de la nature ou des fédérations de chasseurs investies d'une mission spécifique vis-à-vis de la faune sauvage, avec lourdes amendes et peines de prison envisageable. [1]

Peste porcine, par pays, de 1990 à 2000

- 1990 : Allemagne et Belgique.
- 1993 : France, 4 000 porcs abattus.
- 1994 : Allemagne, plusieurs dizaines de milliers de porcs abattus.
- 1997 : Allemagne, puis Pays-Bas, Belgique, Espagne. 12 millions de cochons bataves abattus.
- 2000 : Grande-Bretagne, 10 000 bêtes abattues.

(non mis à jour, à compléter)

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. § 1.3 de la note de l'ONCFS "Le gibier sauvage, le risque sanitaire et le droit"

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"Santé - Peste Porcine - Pas de"

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